Malgré un contexte défavorable, Madagascar a quand même réussi à se classer devant plusieurs pays dans le classement mondial de l'innovation 2024. Cette performance est un signe prometteur qui laisse entrevoir un potentiel de développement considérable pour l’avenir.
Pour rappel, l'Indice Mondial de l'Innovation est un classement annuel qui évalue la capacité des pays à générer et à exploiter de nouvelles idées. Il s’appuie sur divers critères tels que les investissements en R&D, l'éducation, la protection de la propriété intellectuelle et le développement numérique.
Ce classement est publié conjointement par l'OMPI (Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle), l'Université Cornell et l’INSEAD (Institut Européen d'Administration des Affaires), et est basé sur des données à la fois subjectives et objectives provenant de plusieurs sources, dont l'Union internationale des télécommunications, la Banque mondiale et le Forum économique mondial.
Dans cet article, nous nous intéresserons au positionnement de Madagascar dans ce classement pour mieux comprendre ses capacités d'innovation et envisager son avenir dans ce domaine, surtout dans le secteur de l’IT.
Madagascar: où se situe la Grande Île dans la course à l'innovation mondiale ?
Classé parmi les pays les plus pauvres au monde avec un PIB en baisse, Madagascar lutte quotidiennement contre la pauvreté, le chômage et des infrastructures défaillantes. Les défis sont nombreux et complexes: accès limité à l’eau potable, à l’électricité, système de santé fragile, taux de chômage élevé... La liste est bien longue.
Et pourtant, Madagascar a réussi à se classer 110ème sur 133 pays dans l’indice mondial de l’innovation 2024, publié le 26 Septembre 2024. Une position modeste qui dissimule un potentiel immense.
En effet, Madagascar a prouvé sa capacité à progresser et à se démarquer dans sa catégorie. Les avancées dans certains secteurs représentent autant de leviers pour accélérer la transformation économique et sociale du pays.
Bilan pour Madagascar: classement global et comparatif
(Source: https://www.wipo.int/gii-ranking/en/madagascar)
- Progression relative mais position globale stable: Madagascar s'est classée 110ème sur 133 économies dans le GII (Global Innovation Index) 2024, soit une légère régression par rapport à l'année précédente où elle occupait la 107ème place.
- Leader en Afrique subsaharienne: L'île Rouge se distingue en étant la 2ème économie la plus innovante parmi les 10 pays à faible revenu et la 10ème parmi les 27 économies d'Afrique subsaharienne
- Piliers de l'innovation: Si Madagascar a amélioré ses "Résultats d'innovation", les "Entrées d'innovation" ont régressé. Et le pays n'est pas encore parvenu à se positionner parmi les leaders mondiaux en matière de science et de technologie.
- Dynamique sur 5 ans: Le classement de Madagascar a oscillé entre la 106e et la 115e place sur les cinq dernières années, témoignant d'une progression lente mais constante.
Forces et faiblesses:
- Atouts créatifs: Madagascar excelle dans les domaines de la créativité et de l'exportation de services créatifs, notamment grâce à ses conceptions industrielles et ses marques commerciales.
- Défis structurels: Le pays est confronté à des défis importants en matière d'infrastructures, d'accès aux TIC et de production industrielle, freinant son développement technologique.
- Adoption technologique: Madagascar a réalisé des avancées notables dans certains domaines comme la connectivité (avec l'arrivée de Starlink dans l'île par exemple), tout en accusant un retard dans d'autres, comme la production industrielle à faible émission de carbone.
Madagascar est en train de construire les fondations d'une économie plus innovante, notamment grâce à son potentiel créatif et à sa volonté de rattraper son retard technologique. Cependant, des efforts soutenus sont encore nécessaires pour améliorer ses infrastructures, développer ses capacités de recherche et renforcer son écosystème d'innovation.
Terre de talents IT inexplorés: manque de visibilité ou opportunité volée ?
Madagascar recèle un potentiel économique et social considérable. Pourtant, elle fait face à de nombreux problèmes, notamment celui de la fuite des cerveaux, particulièrement dans le secteur des technologies de l'information (IT). Ce phénomène, bien que regrettable, met en lumière un paradoxe intéressant: comment un pays aux ressources limitées peut-il former des talents de haut niveau tout en étant incapable de les retenir ?
Les universités et écoles d'ingénierie malgaches forment chaque année des milliers de jeunes diplômés compétents en informatique. Ces talents, souvent bilingues et dotés d'une grande capacité d'adaptation, sont très recherchés à l'international.
Cette richesse humaine ne passe pas inaperçue. L'île Maurice, par exemple, a compris tout l'intérêt de s'appuyer sur ce vivier de talents pour propulser son secteur numérique, aujourd'hui classé 57ème mondial en matière d'innovation. Ce choix stratégique témoigne de la dépendance croissante des pays de la région envers les compétences malgaches.
Même la France, 12ème puissance mondiale en matière d'innovation, ne fait pas exception à cette règle. De nombreuses entreprises françaises, soucieuses de renforcer leur compétitivité, recrutent de plus en plus d'ingénieurs malgaches, notamment dans les secteurs de la technologie et des services numériques. Madagascar apparaît ainsi comme un partenaire incontournable pour répondre aux besoins en compétences de ces puissances économiques.
Mais pourquoi ces talents quittent-ils Madagascar ?
Les raisons sont multiples: manque d'opportunités professionnelles, salaires peu attractifs, instabilité politique, etc. Les jeunes diplômés malgaches aspirent à une vie meilleure et à des carrières plus prometteuses.
Le départ de ces talents représente une perte considérable pour le pays. Non seulement il prive l'économie malgache de compétences clés, mais il entraîne également une émigration de capital humain, ce qui peut à long terme freiner le développement du pays.
Comment inverser cette tendance ?
Pour retenir ces talents et développer un écosystème numérique florissant à Madagascar, il est nécessaire de mettre en place des politiques publiques ambitieuses et de créer un environnement propice à l'innovation et à l'entrepreneuriat (développement d’infrastructures numériques, investissement dans la recherche et le développement, mise en place d’incubateurs et d’accélérateurs d'entreprises, etc.)
AKATA GOAVANA s'inscrit pleinement dans cette dynamique en offrant aux jeunes talents locaux et nationaux des opportunités d'épanouissement professionnel, des salaires compétitifs et un environnement de travail stimulant, favorisant ainsi leur ancrage local et leur contribution à la croissance économique du pays.
Conclusion
En conclusion, Madagascar dispose d'un potentiel immense en matière d'innovation. Cependant, pour exploiter ce potentiel, il est nécessaire de mettre en place un environnement propice à l'émergence d'un écosystème numérique dynamique. En retenant ses talents et en favorisant l'innovation, Madagascar pourra se positionner comme un acteur majeur de l'économie numérique en Afrique.
Mais on est bien d’accord sur une chose, non? L’exemple de Madagascar nous rappelle que l’innovation n’est pas réservée aux pays riches et développés. Même dans les contextes les plus difficiles, il est possible de faire preuve de créativité et de briller, même un tout petit peu sur la scène mondiale.
AKATA GOAVANA contribue activement à l'innovation de Madagascar en proposant des services alignés sur les standards internationaux. Nous nous inspirons des meilleures pratiques mondiales en matière d'innovation en intégrant les dernières avancées technologiques dans nos processus afin de répondre aux défis spécifiques de nos clients à l’échelle mondiale.
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